Mauvaise rencontre à Pluzunet

Témoignages d’ Ernest ROUSSEL , Résistant du même maquis et de Marie Riou

Quelques jours avant l’affrontement, notre capitaine Yves Trédan m’avait donné l’ordre d’aller récupérer une mitraillette chez François GERON à Locmaria en Belle-Isle-en Terre. François est revenu avec moi au maquis de Croaz-Marc'hossiou. Dans la nuit du 2 au 3 juillet 1944, nous avons effectué des sabotages sur la voie ferrée.

Au petit matin du 3 juillet 1944, François GERON demande à Georges Le Dû de l'accompagner pour aller chercher une paire de sabots qu'il avait déposé la veille chez un cordonnier au bourg de Pluzunet.

 Un quart d'heure après, nous entendons une fusillade, il faut très vite aller à la rencontre de Georges et de François qui sont à coup sûr en difficulté. Malheureusement, nous les retrouvons sans vie près de la ferme de Rubeus. Les Boches sont repartis avec leurs morts. 

Marie Riou précise dans le Trégor du 6 mai 2021: le 3 juillet les Allemands perquisitionnaient dans les maisons à la recherche des armes cachées. François et Georges sont tombés nez à nez avec quatre Allemands qui sortaient de la ferme de mes parents à Kervouriou, aussitôt une fusillade a eu lieu. Les deux Résistants et trois Allemands sont tués. Plus tard, un détachement allemand est venu récupérer les corps des trois soldats, les corps de Georges et François ont été placés dans la grange de notre ferme.

Georges Le Dû était originaire de Plounévez Moëdec, il avait 24 ans. François Géron avait aussi 24 ans.

    adaptation des témoignages d’Ernest Roussel recueilli par Serge Tilly. et de Marie Riou dans le Trégor du 6 mai 2021

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