Attaque de la Prison à Lannion

La prison est attaquée le 8 mai 1944, des Résistants sont libérés.

Le 8 mai 1944, le Sous-Préfet de l’Arrondissement de Lannion écrit à Monsieur le Préfet des Côtes-du-Nord.

Objet : Agression contre la Maison d’Arrêt de LANNION.

J’ai l’honneur de vous faire connaître, comme suite à ma communication téléphonique, que ce matin, à 7 heures 30, 8 individus armés chacun de mitraillettes ont pénétré à la Maison d’Arrêt de LANNION dans les conditions suivantes et ont libéré 4 détenus hommes et 3 détenues femmes.

7 heures 30 est l’heure à laquelle 3 des gardiens de la prison viennent prendre leur service. Les agresseurs le savaient d’ailleurs puisqu’ils les ont attendus dans l’impasse qui mène à la Maison d’Arrêt et leur ont imposé silence sous la menace de leurs armes. Quand les 3 surveillants furent là, ils les prièrent de sonner pour demander l’ouverture de la porte. Pendant ce temps, ils s’étaient embusqués de telle manière que le gardien qui regardait par le guichet n’a pu voir que ses camarades. La porte fut ouverte et les 8 agresseurs se précipitèrent dans la prison. Sous la menace de leurs armes, ils enfermèrent dans une cellule le gardien-chef et sa famille, ainsi que les autres gardiens. Ensuite, à l’aide des clés qu’ils avaient dérobées, ils libérèrent 7 détenus.

2 femmes, Mlles THOMAS Augustine et MARJO Eulalie, étaient internées par la Justice française. Les 4 hommes et l’autre femme, dont les noms suivent, l’étaient par ordre des Autorités allemandes.

M. DISSEZ René, de PLOUGUIEL, arrêté le 12 février 1944

M. RICHARD Émile, de LANGOAT, - d° -

M. JEGOU Louis, de TREGUIER, - d° -

M. PERROT André, de TREGUIER, - d° -

MMe LE GALL, née KERDILES Philomène - d° -

En partant, les agresseurs coupèrent les fils téléphoniques. Comme ils n’étaient pas masqués, le surveillant-chef a cru reconnaître l’un d’eux, qui serait venu voir ses camarades avec une autorisation de la Feldkommandantur locale. [...]1

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